La ségrégation renvoie à l’homogénéité sociale de certains espaces et à la séparation spatiale de certains groupes sociaux. Si ses causes sont diverses, entre actions délibérées de mise à l’écart de groupes sur une base sociale ou raciale et phénomènes de regroupement, volontaire ou non, d’individus ou de groupes, elle résulte de processus au sein desquels les mobilités tiennent une place essentielle. En effet, la concentration des groupes sociaux est en grande partie liée à des mobilités résidentielles voulues (recherche d’entre soi des classes supérieures) ou subies (relégation des classes populaires dans les espaces les plus dévalorisés). De plus, cette ségrégation résidentielle n’est pas sans effet sur les mobilités quotidiennes puisque les divisions sociales de l’espace induisent des déplacements pour accéder à des ressources (emplois, équipements, services) qui sont inégalement réparties dans l’espace. Enfin, la ségrégation sociale ne concerne pas uniquement les lieux de résidence : elle peut être appréhendée à partir des lieux pratiqués par les individus au cours de leurs déplacements quotidiens et refléter alors l’inégale appropriation quotidienne de la ville. Les liens entre ségrégation et mobilités sont ainsi protéiformes.

Explorer la ségrégation au prisme des mobilités résidentielles

Selon les auteurs et les écoles de pensée, trois grands types de causes de la ségrégation spatiale sont mis en avant : les choix et préférences des individus (Schelling, 1980 ; Maurin, 2004) ; les logiques structurelles liées au fonctionnement du système capitaliste (Lefebvre, 1968 ; Castells, 1972) et aux marchés fonciers et immobiliers (Boulay, 2011 ; Le Corre, 2019) ; les logiques institutionnelles et politiques (Wacquant, 2006). Ces explications font intervenir, de manière plus ou moins prononcée, la mobilité résidentielle comme un facteur à l’origine de la ségrégation ou de son accentuation.

La ségrégation a été analysée dès les années 1920 par les sociologues de l’Ecole de Chicago, notamment à partir de la figure du ghetto. Dans les travaux de Louis Wirth (1928), la ségrégation résulte des migrations qui conduisent au regroupement de populations de même origine dans des quartiers communautaires. Dans cette approche, le ghetto est appréhendé comme un sas de transition, une étape dans le parcours résidentiel des migrants et dans leur trajectoire d’intégration sociale.

Par la suite, les travaux sur le ghetto noir américain (Wilson, 1987 ; Massey et Denton, 1993) montrent que cette forme extrême de ségrégation est issue d’un double processus mettant en jeu des mobilités : les migrations des populations rurales noires du Sud vers les centres des villes du Nord et la fuite des populations blanches de ces centres-villes vers les banlieues (voir notice White Flight). Le ghetto n’est alors plus vu principalement comme un espace de solidarité communautaire et d’intégration. En effet, si les travaux de Loïc Wacquant (2005, 2006) mettent en avant le caractère en partie protecteur du ghetto, l’auteur souligne la dimension de confinement spatial qui lui est attachée. Cette forme d’immobilité des habitants du ghetto est aussi analysée par William Julius Wilson (1987) dans ses travaux sur l’underclass, qui pointent les effets négatifs de l’isolement spatial et social (voir notice effets de lieu), lié en partie à l’absence de mobilité, sur le développement de comportements déviants et d’une « culture de la pauvreté ».

La mobilité est également mise en jeu dans les processus de concentration spatiale des classes supérieures dans les quartiers les plus valorisés. La « conquête de l’Ouest » parisien étudiée dans les travaux de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot (1991) témoigne des stratégies résidentielles engagées par les membres de la bourgeoisie pour préserver leur entre soi. Le rôle des mobilités résidentielles est d’ailleurs fréquemment mis en avant dans l’analyse de l’évolution des divisions sociales de l’espace. Ainsi, les travaux sur la région Ile-de-France (Préteceille, 2003 ; Clerval et Delage, 2014 ; Ribardière, 2019) soulignent l’accentuation de la ségrégation dans certains espaces et la gentrification à l’œuvre dans une partie des quartiers franciliens, même si la plupart des espaces restent caractérisés par des formes de mixité sociale.

Ces travaux portent essentiellement sur la ville. Pour autant les flux migratoires sélectifs ne sont pas le propre des espaces urbains : ils s’observent également dans les espaces ruraux. Dans les travaux relatifs aux mobilités résidentielles et saisonnières en direction des campagnes (Martin, 1993 ; Pistre, 2012 ; Tommasi, 2018 ; Batisse, Truchet et Zhu , 2021), les notions de gentrification et de ségrégation permettent de décrire l’emménagement de nouveaux habitants mieux dotés en capital (économique, culturel, social) que les habitants précédemment installés, ainsi que les processus qui en résultent (hausse des prix du foncier, relégation des populations modestes dans des espaces moins attractifs etc.).

Les mobilités résidentielles sont ainsi au cœur des analyses de la ségrégation et elles soulignent tout l’intérêt d’une approche relationnelle de cette notion. Comme l’indique Loïc Wacquant (2005) à propos du ghetto urbain, il est nécessaire, pour saisir cette forme spécifique de rapports sociaux, de la relier aux formes d’organisation et de divisions sociales des territoires dans leur ensemble.

Ségrégation et mobilités quotidiennes

Les effets de la ségrégation résidentielle sont nombreux et un certain nombre d’entre eux concernent les mobilités quotidiennes des populations. Comme l’ont montré les travaux pionniers de Pinçon et al. (1986), la ségrégation résidentielle s’accompagne d’une inégale répartition des équipements et des services entre les quartiers et donc d’un inégal accès aux biens matériels et symboliques offerts par la ville.

Parmi les ressources urbaines, l’école tient sans doute une place particulière. Les liens entre ségrégation résidentielle et ségrégation scolaire, au sens d’une concentration des élèves de même position sociale dans certaines classes et certains établissements, ont été mis en évidence (Oberti, 2007). Les travaux sur la ségrégation universitaire montrent le rôle des distances physiques et des mobilités quotidiennes dans la construction des « choix » d’établissement des étudiant.es. Leïla Frouillou (2015) analyse ainsi la façon dont les stratégies de placement et d’évitement étudiants s’effectuent en fonction des représentations des possibles en termes de proximité spatiale et d’accessibilité, représentations qui varient notamment selon la position sociale et le parcours des étudiant·es.

Les travaux sur le spatial mismatch, qui analysent les effets de la ségrégation sur l’accès à l’emploi, accordent également une place centrale à la mobilité quotidienne. Initiés par John Kain (1968), ces travaux (Gobillon et al., 2007) cherchent à mesurer les effets de la distance entre lieux de résidence et lieux de travail des individus à faibles revenus ou appartenant à des minorités ethniques sur leurs chances d’obtenir et de conserver un emploi. Alors que la ségrégation produit ce « décalage spatial », le faible équipement automobile et la mauvaise desserte en transports en commun des quartiers défavorisés diminuent la mobilité quotidienne et constitue ainsi un frein à l’accès à l’emploi des habitants de ces quartiers (Taylor et Ong, 1995 ; Blumenberg et Manville, 2004). Cette thèse a été discutée par d’autres auteurs pour lesquels c’est moins la distance et le manque de mobilité qui expliquent le chômage des individus résidant dans des quartiers ségrégués que leur manque de qualification ou les pratiques de discrimination raciale des employeurs (Massey et Denton, 1993 ; Petit et al., 2016). En France, la thèse du spatial mismatch a été reprise dans les travaux de Sandrine Wenglenski (2004), qui a montré que les inégalités d’accès à l’emploi entre catégories socioprofessionnelles sont en partie liées aux différences de localisation résidentielle mais aussi aux inégalités d’accès à la voiture entre groupes sociaux.

Par ailleurs, si la ségrégation sociale est la plupart du temps appréhendée à partir du lieu de résidence, des approches récentes l’ont explorée dans ses dynamiques temporelles, en lien avec la mobilité quotidienne des individus. Les travaux autour du Mobiliscope (Le Roux, Vallée et Commenges, 2017 ; Vallée et Lenormand, 2023) montrent que la ségrégation des populations selon leur profil social (mais aussi selon leur genre ou leur âge) varie de manière significative selon les heures de la journée, au gré des déplacements quotidiens (emploi, loisirs, etc.).

Ces mobilités quotidiennes – qui reflètent l’attractivité différentiée des quartiers – viennent d’ailleurs sans doute nourrir la ségrégation résidentielle et les processus d’embourgeoisement ou de paupérisation de la population résidente de certains quartiers des villes. L’afflux massif de cadres observé en journée dans les communes franciliennes de Saint-Denis, Aubervilliers et Saint-Ouen – et qui fait passer la proportion de cadres parmi la population présente de 10% la nuit (2h) à 25% en journée (14h) (cf. Mobiliscope ) – n’est-il pas par exemple un élément qui viendrait accélérer la gentrification résidentielle de ce territoire ?

Les mobilités au centre des débats sur les effets de la ségrégation ?

La question des effets de la ségrégation est l’objet de débats anciens et nourris, qui mettent en jeu les mobilités.

Certains débats sont d’ordre méthodologique. Au-delà de la question des indices quantitatifs les plus adaptés pour mesurer la ségrégation (Apparicio, 2000 ; Obertiet Préteceille, 2016 ; Fol et Frouillou, 2022), la discussion porte sur les qualités respectives des différentes sources de données pour étudier la ségrégation en lien avec les mobilités des individus. Pour la ségrégation résidentielle, la source principale demeure les recensements de population même si d’autres sources comme par exemple les données des transactions immobilières (Le Goix et al., 2019) ou celles des caisses d’allocations familiales (Guibard, 2021) les complètent utilement en permettant de retracer les trajectoires résidentielles des individus au fil des années. Pour la ségrégation du quotidien, la question reste ouverte avec des sources traditionnelles (enquêtes de mobilité) ou plus récentes qui ont chacune leurs avantages et inconvénients (Vallée et Lenormand, 2023 ; Müürisepp et al., 2022). Précisons toutefois que malgré le fait qu’elles soient massives (à la fois dans le temps et dans l’espace), les données récentes issues de la téléphonie mobile ou des réseaux sociaux ne fournissent guère d’informations sur le profil social des usagers.

Les débats portent également sur les diverses conséquences de la concentration de populations pauvres ou racisées sur les chances d’intégration sociale de ces populations. En effet, la ségrégation, en confinant des populations défavorisées dans des espaces parfois insuffisamment dotés en équipements et services, mal desservis et souvent plus exposés à des nuisances, prive ces groupes de l’accès aux ressources urbaines les plus valorisées mais aussi de réseaux sociaux « efficaces » pour leur intégration. Les travaux déjà mentionnés de William Julius Wilson (1987) sur l’underclass ont mis en avant le lien entre pauvreté, chômage structurel, isolement social et le développement de traits comportementaux tels que l’affaiblissement des liens au travail, l’échec scolaire, etc. Ces conclusions ont alimenté un débat sur l’existence d’effets de lieu (voir notice effets de lieu) qui interroge les conséquences de la concentration de la pauvreté, en cherchant à mesurer si le fait de résider dans un quartier pauvre accentue les effets de la pauvreté en exposant des individus peu mobiles à un cumul de difficultés (Bacqué et Fol, 2007 ; Vallée, 2019).

La question de l’offre en équipements et services des quartiers accueillant les populations les plus défavorisées fait aussi débat. Des travaux ont montré que l’offre est plus faible dans les quartiers populaires et que leurs habitants ont donc de plus grandes distances à parcourir pour accéder à ces ressources, alors même qu’ils disposent d’un accès moindre à un véhicule personnel (Caubel, 2006 ; Motte-Baumvol, 2007). Les résultats diffèrent cependant en fonction du type d’équipements considérés, car si l’implantation des équipements privés est nettement plus favorable aux quartiers riches, ce n’est pas forcément le cas des équipements publics (Vallée, 2019). Les résultats diffèrent aussi selon les métriques considérées. Alors que la part des habitants disposant d’un équipement « du quotidien » à moins de 15 mn à pied est plus élevée dans les quartiers prioritaires que dans les autres quartiers, le constat est plus contrasté quand on considère le nombre total d’équipements situés à moins de 15 mn à pied, avec une offre globale qui apparait plus limitée dans les quartiers populaires pour des équipements tels que les commerces alimentaires, les équipements culturels ou les dentistes (Rapport ONPV, 2020). De plus, ces différentes métriques ne prennent pas en compte les autres dimensions associées à l’accessibilité comme la potentielle saturation des services, les contraintes d’emploi du temps ou les difficultés d’ordre physique ou psychologique qui peuvent freiner les déplacements même de courte distance. Nombreux sont ainsi les débats qui concernent les inégalités d’accès aux ressources urbaines en lien avec la ségrégation (voir les notices ressources et accessibilité).

En écho à ces débats sur les effets de la ségrégation, les débats sur les politiques de déségrégation mettent également en jeu les mobilités. Aux Etats-Unis, des travaux nombreux ont tenté de mesurer, à partir de différents programmes de relogement (Gautreaux, Moving to Opportunity, Hope 6), les effets du déménagement de ménages pauvres de quartiers défavorisés vers des quartiers plus favorisés. Les résultats de ces expériences sont mitigés (Bacqué, Fol, 2007). En Europe, les politiques de rénovation urbaine mises en place dans des pays comme les Pays-Bas ou la France (Deboulet et Lelévrier, 2014) sont aussi fondées sur l’hypothèse selon laquelle les mobilités résidentielles des ménages défavorisés vers des quartiers riches et des ménages favorisés vers des quartiers pauvres auraient des effets positifs en produisant davantage de mixité sociale. Les politiques de déségrégation utilisent également la mobilité quotidienne comme un levier dès lors qu’elles cherchent à augmenter l’attractivité quotidienne des quartiers populaires en développant leur économie présentielle, et leur mixité fonctionnelle et en améliorant leur desserte en transports en commun. Pour autant, la mixité sociale visée par ces politiques locales pourrait n’être que temporaire si les nouveaux flux résidentiels et quotidiens induits par ces politiques reproduisaient à terme de nouveaux déséquilibres et de nouvelles formes de ségrégation quotidienne ou résidentielle.

Dans cette perspective, un autre débat interroge les stratégies à mettre en œuvre en matière d’accessibilité aux ressources urbaines (Vallée, 2022) : faut-il privilégier un développement « endogène » des quartiers défavorisés en les dotant d’équipements susceptibles d’attirer des populations socialement différentes ou faut-il plutôt améliorer la mobilité quotidienne des habitants de ces quartiers pour leur permettre d’accéder à des ressources situées en dehors de leur quartier de résidence ?

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DATE

Novembre 2023

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