Les frontières désignent une limite de souveraineté entre deux États contigus. Elles mettent en contact et séparent deux systèmes territoriaux voisins mais caractérisés par des règles, normes et signes différents (Raffestin, 1974). À la fois cloison et carrefour (Gottmann, 2007), les frontières charrient une histoire mouvementée des migrations humaines. Lignes imaginaires à marquage politique, cadre de définition d’une citoyenneté, les frontières nous rappellent que les peuples se sont rencontrés, quelquefois dans la violence, la haine ou le mépris mais qu’en dépit de cela, ils ont enfanté du sens et de la relation (Miano, 2012). C’est à la charnière de brassages comme de frictions entre populations que s’originent les frontières. Discontinuités territoriales et anthropologiques, elles sont une limite nécessaire aux nations en quête d’un dedans pour interagir avec un dehors (Foucher, 2018). Aujourd’hui plus qu’hier, avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les processus de « (dé)frontiérisation » (Newman et Paasi, 1998) conditionnent, annihilent, filtrent, interceptent ou encouragent les mobilités humaines. Et les motifs de la traversée, entendue comme une mobilité intentionnelle et délibérée par-delà les frontières, sont de nos jours dictés par des choix ou des impératifs liés aux marchés de l’emploi et du logement, aux crises économiques, diplomatiques et climatiques, aux politiques migratoires, à la nationalité comme à des assignations ethniques, religieuses ou sociales. En fait la frontière, supposée fixe, et la mobilité, réputée fluide, hésitent « toutes deux entre déplacement et blocage, entre réalisation et potentialité » (Frétigny, 2013). Leur relation décrit, selon les contextes territoriaux, un gradient qui oscille entre deux extrémités : l’ouverture, l’absence totale de contrôle et la fermeture, le filtrage le plus strict.

Traverser la frontière au temps de l’espace mondial (hyper)mobile : des mobilités inégales

Loin d’avoir aboli les frontières comme d’aucuns le prédisaient (Badie, 1995 ; Ohmae, 1999), la mondialisation a, au contraire, reconfiguré leurs fonctions et modifié les lieux de leur intervention. Il existe en fait de nouvelles modalités du « faire frontière » dans un monde apparemment grand ouvert à la mobilité (Peralva et Telles, 2021). En s’appuyant sur deux figures mobilitaires (le réfugié ou migrant en provenance des pays émergents ou en voie de développement et le global leader issu des pays développés) on peut ici s’interroger sur les nouveaux régimes de « frontiérité » contemporains (Amilhat-Szary, 2020).

Dans un système-monde fait de flux mondialisés, les frontières sont autant de césures spatiales et d’obstacles à la mobilité. Si la traversée reste, aujourd’hui, l’événement qui fait vivre la frontière dans sa version traditionnelle, elle renvoie, en négatif, à une autre condition spatiale plus tacite : la liberté du déplacement (Vayssière, 2015). Force est de constater que le passage des frontières est aujourd’hui inégalitaire en droit. Le classement ou ranking des passeports fabrique une mappemonde dont les contours varient selon le pays de naissance : il dessine un monde à mobilité variable. Les ressortissants des pays dont le passeport fait partie du « top 10 » (les « nomades » de la mondialisation ou global leader avec en tête les Japonais) accèdent sans visa à plus de 180 pays tandis qu’un Érythréen, un Afghan ou un Somalien ne peuvent se rendre que dans 30 pays sans visa (Withol de Wenden, 2019). En quoi les frontières peuvent être définies comme une institution juridique – un déterminisme de la naissance – qui conditionne les mobilités humaines et les migrations avant même qu’elles n’aient eues lieu.

Les frontières, sélectives et asymétriques, participent à discriminer les trajectoires migratoires selon leur provenance et leur destination. L’Union Européenne (UE) offre un bon exemple en la matière. En son sein, les frontières tantôt s’effacent, tantôt s’érigent en barrière infranchissable. Tout dépend, en fait, de celui ou celle qui tente de les traverser. À la lecture de l’article 3 du traité sur l’Union européenne révisé en 2012, rien de plus net : « L’UE offre à ses citoyens un espace de liberté, de sécurité et de justice sans frontières intérieures, au sein duquel est assurée la libre circulation des personnes ». Le mouvement sans entrave des ressortissants de l’Union se justifie de jure par l’abolition des frontières des États parties prenantes aux accords de Schengen. C’est donc le libre passage des frontières qui permet à l’UE de s’affirmer en tant qu’espace – territoire ? – communautaire dans une conception ouverte de la frontière. À l’inverse, les frontières extérieures de l’UE, en devenant ubiquistes pour les candidats (il)légaux à l’immigration, constituent un chapelet d’obstacles au premier rang desquels figurent la mer Méditerranée et ses îles (Lampedusa, Lesbos, Chios), porte d’entrée principale du continent européen. Pour celles et ceux qui tentent de franchir la mer, l’expérience des frontières extra-européennes devient « celle d’un élargissement, d’une dilution du temps et de l’espace, d’un écartèlement du passage qui n’est plus un moment mais une longue traversée » (Schmoll, 2020). Soumis aux aléas de leur pérégrination, aux contrôles d’identité à répétition, à la (re)qualification permanente de leur demande d’asile, ces migrantes et migrants font l’expérience de l’incertitude et de la précarité au sein d’un réseau de « lieux frontaliers » qui sont autant de checkpoints et de crans d’arrêt à leur trajectoire mobilitaire (centres de rétention administrative, d’accueil et d’hébergement, camps, routes, chemins, gares, ports). La traversée frontalière représente donc moins le franchissement d’une limite linéaire que le parcours d’une étendue discontinue de plus en plus extensive au sein de « couloirs des exilés » (Agier, 2011) À telle enseigne, on pourrait parler de migrations, plus ou moins interrompues voire piégées dans les frontières (Lehec, 2020).

Des frontières devenues mobiles ? Un état des lieux de la littérature actuelle

Un consensus se dégage parmi les chercheurs et chercheuses qui investissent de manière interdisciplinaire et réflexive l’objet frontière – on parle de (critical) border studies (Parker et Vaughan-Williams 2012). Les fonctions frontalières tendent à dépasser la localisation sur les limites établies des aires de souveraineté nationale, pour être repoussées, projetées, multipliées ou diffusées partout dans l’espace (Amilhat-Szary, Giraut, 2011).

Ces praticiens des sciences sociales et humaines assimilent la frontière à un dispositif ubiquitaire (un ensemble hétérogène constitué de discours, de règlements, d’aménagements architecturaux, de règles et de lois, de dit et de non-dit) de filtrage des mobilités humaines. En d’autres termes, la frontière est un produit social, politique et discursif (Paasi, 2001) : une entité à la fois matérielle, virtuelle et symbolique qui circule et fonctionne au travers de discours, d’institutions, d’une pluralité d’acteurs (in)formels, d’interventions médiatiques, de livres scolaires, de stéréotypes. De plus en plus attirées par les grands réseaux de transports et de communication, les frontières viennent se greffer sur leurs principaux nœuds (gares, aéroports, ports maritimes ou fluviaux, plateformes logistiques) où l’accessibilité et la mobilité sont supposées maximales. Tantôt « réticulaire » (Groupe Frontières, 2004), « numérique ou pixelisée » (Bigo et Guild, 2010), « nodale » (Ratti et Schuler, 2013) voire « mobile » (Mekdjian, 2014), les frontières contemporaines s’inscrivent dans une gouvernementalité par la trace géographique. En effet, l’interconnexion croissante de systèmes techniques susceptibles d’assurer la protection des territoires et des populations (tels que les fichiers SIS ou VIS dans l’Europe de Schengen) conduisent à une intensification des contrôles en amont, durant et en aval de la mobilité. Au point que certains parlent de biopolitiques frontalières (Esposito, 2013 ; Vaughan-Williams, 2015) à l’instar des aéroports internationaux où le profilage biométrique des voyageurs dès l’achat du billet d’avion transforme le corps en frontière ultime (Frétigny, 2013). La mondialisation, en démultipliant ces réseaux, a rendu l’institution frontalière omniprésente : « Ce n’est pas nous qui traversons la frontière, c’est la frontière qui nous traverse » . Mobiles, les frontières dessinent des « géographies du contrôle » (Silvey, 2004) à des points de vue sociaux, sexués et/ou genrés, ethniques et socioéconomiques.

Ressource ou obstacle à la mobilité : les frontières en débats

Barrage ou pont ? Menace ou opportunité ? Les frontières n’ont pas fini d’interroger les mobilités. D’aucuns insistent sur le « retour des frontières » (Foucher, 2020) en ce qu’elles sont de plus en plus mises en spectacle et rendues visibles pour décourager les candidats à la migration souvent illégale. C’est tout un ensemble de techniques et de dispositifs sécuritaires véhiculant un imaginaire dissuasif qui se met en branle en différents points chauds du globe. Certains États érigent des murs auxquels ils flanquent des tranchées, des grillages de barbelés ou de concertinas (mur entre la Hongrie et la Serbie), de gardes-frontières postés ou mobiles (entre le Mexique et les États-Unis), de mines antipersonnel (le « mur des Sables » entre le Maroc et le territoire sahraoui) voire de drones ou de technologies militaires (dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla) qui sont autant d’obstacles à la mobilité et à la migration. Ce bornage spectaculaire du territoire politique renvoie à un processus de cloisonnement soutenu par des États qui contraste avec la multiplication des faits de circulation. Pour la philosophe Wendy Brown (2009), les murs viendraient ressusciter les mythes de l’autonomie nationale en contexte de mondialisation et d’affaiblissement supposé de la souveraineté étatique. Si ces « teichopolitiques » enferment au dehors les « indésirables », leur rhétorique (articulée autour de la sécurité, des émotions, de la mémoire et du nationalisme) innerve tout le territoire qu’elle entend protéger. En fait, les murs frontaliers sont des membranes protectrices autant que séparatrices. Au sens figuré, cette fonction « immunitaire » de la frontière trouverait son emploi dans une préservation de l’Occident (Vaughan-Williams, 2015). Car la migration ferait craindre à certains pays développés une « contagion », justifiant de nouvelles lignes de séparation. La récente pandémie de SRAS COV-2 a aussi réactualisé la fonction prophylactique des frontières. Filtre protecteur, la régulation ciblée des mobilités par la fermeture frontalière est désormais de mise à l’instar du récent décret n° 2022-1771 du 30 décembre 2022 instaurant en France des contrôles sanitaires pour les vols en provenance de Chine.

À rebours de cette dissuasion migratoire, la traversée frontalière est souvent vue comme une ressource, un gain potentiel. En jouant le rôle d’interface et en s’appuyant sur les différentiels monétaires, de salaires, des denrées des deux systèmes territoriaux qu’elle met en contact, l’existence des frontières suscite des mobilités professionnelles, de circonstances, de loisirs ou touristiques – quotidiennes ou de plus ou moins longue durée – perçues et vécues comme un avantage. Traverser les frontières est alors synonyme d’opportunité. Par exemple, l’intense activité marchande entre le Sénégal et la Gambie est indissociable du développement et de l’extension des loumos, marchés locaux transfrontaliers et hauts lieux de l’activité commerciale vers lesquels convergent des flux régionaux et journaliers intenses (Diallo, 2016). La fluidification des mobilités est alors centrale dans les territoires de projets transfrontaliers : construction d’axes internationaux et de plateformes logistiques communes, harmonisation normative et règlementaire, coopérations culturelles et scolaires sont autant d’instruments au service de logiques d’intégration transfrontalière tel que dans l’Eurodistrict trinational de Bâle. S. Guyot (2006) a montré que les mobilités animales et la continuité des écosystèmes sont aussi vectrices de coopérations transfrontalières dans le domaine des espaces de protection environnementale : l’Afrique du Sud a lancé, dans un souci de coopération et d’intégration régionales, l’idée de « parcs transfrontaliers de la paix ».

Les (im)mobilités, en contexte de mondialisation, redessinent les fonctions et formes frontalières autant que les frontières, désormais mobiles et mouvantes, redistribuent les possibilités migratoires et les trajectoires mobilitaires.

[1] Georges Perec dans Espèces d’espaces (1974) nous rappelle avec lucidité que : « Des millions d’hommes sont morts à cause de ces lignes. Des milliers d’hommes sont morts parce qu’ils ne sont pas parvenus à les franchir […] On s’est battu pour des minuscules morceaux d’espaces, des bouts de colline, quelques mètres de bords de mer, des pitons rocheux, le coin d’une rue. » (Perec, 1992, p. 100).[2] En référence à Michel Foucault (1975).[3] Le fichier informatique dénommé Système d’information Schengen (SIS) est un instrument notoire de cette technologie du contrôle. Consultable par les polices des États signataires de la convention, via les terminaux nationaux du fichier (SIS-N) disponibles partout dans l’espace Schengen, il contient les informations relatives à certaines catégories de personnes (personnes recherchées ou interdites de séjour notamment) et à certains objets (voitures volées ou armes à feu par exemple).[4] Selon le slogan de la grève organisée en 2006 par des sans-papiers mexicains en Californie.[5] Néologisme forgé par Stéphane Rosière en 2020 à partir de l’étymon grec teicho (mur).

Bibliographie

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DATE

Mars 2023

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